vendredi 22 février 2013

Marseille 2013, capitale du WTF ?!

Petit tour à l'espace Bargemon, près de la mairie de Marseille et des vertes eaux du Vieux-port.

Des grecs aux clochards, il restera toujours un côté barbant.

Après quelques cultureries stylisantes, je descends dans les bas fonds du Lacydon. Un grand panneau annonce la bienvenue avec différents affichages. A sa gauche, un grand soleil avec un œil au centre irradie de sa taille respectable.

Un œil ? Allons, faisons fi de nos illumaniteries habituelles. Le panneau de bienvenue m'intrigue. Un petit chien en laisse, à l'air apeuré, et une citation qui dit que nous sommes tous le chien de quelqu'un d'autre. Ah ? Sur la droite, le petit chien chie sur le monde... Le message serait-il "Tous en laisse pour chier malgré nous sur le monde" ?

A gauche, un homme avec béret et baguette de pain nous regarde satisfait. Il est écrit "Petit français". Ah... Serait-ce un effet de miroir avec le public venu admirer cette ode à Marseille et son histoire ? Nous sommes à mi-chemin entre l'insolence et l'insulte. La ville se gausse-t-elle d'organiser une telle expo pour ses citoyens sales et idiots, à l'esprit étriqué et chauvin ? Ah non, cela doit être de l'auto-dérision à l'attention de nos amis touristes. Imaginez qu'on aille voir une expo à New York avec un cowboy scandant "Con de ricain !". Ce serait caustique, non ? Les américains sur place crieraient au génie... ou pas.

Au-dessus, l'accent est mis sur une contre-plongée audacieuse avec un pied au premier plan. "Le talon d'Achille, c'est l'euro" nous fait-on lire. La capitale européenne de la culture 2013 critique-t-elle ouvertement le fondement économique de l'union ?

Le clou du spectacle est à l'extrémité gauche. "Dormez, tout va bien." Un homme crache une gerbe de sang. Ok, bravo. Où est la sortie ? Que j'aille dormir chez moi, à l'abri de mes illusions franco-françaises, loin des saloperies glissées dans notre pain et des idées collées à notre béret, loin des relents de franc-maçonnerie et autre mondialiserie spiritualo-puante. Boire un pastis pour oublier la mafia qui étouffe le port, et nos élus, rois des voleurs avec leur cour de parasites nonchalants qui paradent entre chantiers, gangsters et monceaux d'immondices. J'ai dû rêver. Où est la sortie, nom de dieu !?

Une célébration houleuse.

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