mardi 27 août 2013

Laisser une chance

Une fourmi est collée à mon vêtement. Ses mandibules semblent coincées dans les fibres. Je l'extirpe difficilement. Elle remue à peine. Une patte est coupée. Deux autres sont inertes. Dois-je abréger ses souffrances ? Dois-je lui laisser une chance ? Elle gesticule maladroitement à la surface du lavabo humide. Le temps d'une douche décidera de son sort...

Elle a récupéré, elle marche. Sa détermination lui a sauvé la vie. Elle s'envole, accrochée à une feuille blanche, dans la nuit qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Quelques soient nos intentions, dans le mystère de nos actes, et dans notre estimation du bien et du mal, il subsiste un doute salvateur. A l'écoute de ce doute, nous laissons le temps faire son œuvre. Il y a toujours une condition à la chance. Il nous appartient de l'exprimer en des termes qui nous permettent de l'entrevoir et de la saisir.

Pour laisser une chance, il faut l'imaginer.

samedi 3 août 2013

Musclons nos prières


Quand sa force ne suffit plus, il faut faire appel à quelque chose de plus grand.

Voilà mon constat, après une errance prolongée. J'ai fait l'erreur de me reposer sur les facultés à la mode qu'on nous exhorte à développer à l'excès. Tel un crabe violoniste, à la pince disproportionnée, nous déséquilibrons notre être et sa marche naturelle. Pire, nous normalisons les difformités sociales dans des équilibres illusoires.

 C'est ici la réunion des monstres ?

Pas facile de se transformer en calculatrice bodybuildée bien dans sa peau. J'ai oublié dans mes calculs l'amour et l'espérance. Nos performances explosent les compteurs, mais nous nous handicapons, et limitons nos autres potentiels.


Il y a une différence entre l'idéal et la réalité.