mardi 26 février 2013

Synchronicité abyssale - Imaginaire des hommes et des dieux, de la Déesse Mère à la Bonne Mère

Bien que cela soit un peu prématuré, je vais me lancer dans un exercice périlleux en tentant d'agencer les dernières synchronicités à ma disposition. C'est à travers son propre prisme que la vérité rejaillit.

Commençons par la tendance du moment : l'Apocalypse.
 
On s'éclate !

Pour fêter la soi-disant fin du monde datée au 21/12, M6 diffusait le film 2012. J'y ai vu des détails de synchronicité qui m'avaient totalement échappé à la première lecture. Un des acteurs compare la Terre à une orange, comme je le fais dans un de mes articles qui faisait suite au tsunami japonais. Curieusement, le personnage principal est un auteur de science-fiction, comme moi. Mais je me dis que la coïncidence n'est pas suffisante. C'est alors qu'il donne le titre de son roman "Adieu Atlantis". Ce sont les mots exacts employés à la fin du second chapitre de mon roman "L'Apocaplypse d'Arkahn"... J'aime provoquer les synchronicités, je me dis donc que lui est un auteur connu, et moi non. Que nenni, on apprend alors que son livre est à petit tirage et que son auteur est quasi inconnu. Grâce à la synchronicité, l'ouvrage est un des rares à survivre au cataclysme. Son oeuvre sera utile à travers l'espace et le temps. J'y vois un message d'espoir et d'encouragement. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Références :

"Ou comme disait un philosophe ionien, atomiste présocratique, très en avance sur son temps, Anaxagore de Clazomènes : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
Disciple d'Anaximène, il était surnommé l'« Intellect » car il soutenait que l'intelligence était la cause de l'univers. À l'inverse de nombre de penseurs grecs, il méprise la sphère politique et clame que seul le Cosmos importe. Il introduisit le concept du noûs (νοῦς) qui équivaut à l'intelligence organisatrice et directrice du monde."
Plus tard, je poursuis l'écriture du second roman dans lequel je fais apparaître une nouvelle race d'hybrides draconiques subsistant entre deux dimensions. Je réponds ensuite à un commentaire concernant les liens entre lignées royales, supposées reptiliennes, Elizabeth 1er et son rapport à la magie noire. Puis le soir je tombe sur le film Predator, où un alien invisible traque des soldats dans la jungle.

 "Vous allez vous aimer, bordel de merde !"

Vient alors un épisode de Docteur Who, sur France 4 que je ne regarde pourtant jamais. Je m'apprête à éteindre la télé quand il est fait mention de sorcières, de carrionites, et d'Elizabeth 1er.
Le propos de l'épisode est qu'en insérant un code dans la dernière pièce de William Shakespeare les sorcières pensent ouvrir un portail qui permette à leur race d'envahir la Terre afin d'y rétablir leur empire perdu.
"Les Carrionites sont une race d'aliens ressemblant à des sorcières. Ils sont originaires des Quatorze Etoiles de la configuration planétaire Rexel. Ils utilisent une science avancée qui apparaît un peu comme de la magie."
 http://www.clubdesmonstres.com/best/htm/carrionite.htm


Et alors me direz-vous ? Dans mon premier roman, il existe un dénommé Carion, faux prophète, qui est l'incarnation d'un dragon-mère antique à l'origine d'un Empire galactique. L'analogie du nom et du thème est saisissante. Ce Carion manipule l'humanité, dont il partage le sang, pour se libérer de sa prison dimensionnelle, à travers le temps et l'espace, tout comme les carrionites du Docteur Who. Le monde du roman utilise une science avancée qui apparaît un peu comme de la magie.

Ces carrionites incitent Shakespeare à utiliser le pouvoir des mots pour invoquer leur retour. Le monde du théâtre ne m'est pas étranger puisque je compte monter une pièce basée sur l'univers du roman et de son empire galactique révolu.
La boucle est bouclée quand Shakespeare utilise une citation de JK Rowling dans Harry Potter : Expelliarmus. Mélange des genres et des époques pour conjurer l'envahisseur. Théâtre, littérature, temps et espace.

 Bill et Harry, associés pour le meilleur et pour le rire.

Expelliarmus est un sort de désarmement qu'Harry emploie pour se libérer d'une araignée géante dans un labyrinthe.
"Les problèmes du monde dessinent une logique d'ensemble. C'est grâce à cela qu'on dévoile la toile qui les lie. Les araignées qui les tissent sont encore invisibles. Et il n'est pas encore indispensable de les déloger. Il suffit de se défaire de leur toile tant qu'il en est temps. Elles seront à découvert quand elles les tisseront à nouveau."
http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2013/02/le-kincora-boys-home-un-bordel-pour.html#comment-form

Cet extrait de mon commentaire fait le lien avec le propos du sort. Par le pouvoir des mots nous pouvons nous libérer de la toile.

La toile, le web. Voici une autre synchronicité à ce sujet :
On a dit que la signature vibratoire du sigle www (ou World Wide Web) est 666. Rajoutons que le M, l’initiale de Marie, est un symbole très ancien, utilisé par les Cathares pour représenter la force cosmique pure, la force vierge, la Mère du monde. Le M inversé en W, et répété trois fois, est donc le symbole de la force corrompue, déchue et prisonnière de la matière.
http://www.crom.be/fr/documents/la-bete-binaire-de-l-informatique
Dès la lecture de la mention M, je me rappelle de dessins d'enfant. Puis à la mention du "M inversé en W", mon sang ne fait qu'un tour. En 1992, après la Guerre du Golfe, j'avais commencé un cahier de dessins, où le premier dessin représentait un bâtiment avec une façade en colonnes et un terroriste armé d'un bazooka sur le toit. Sur le mur d'enceinte au premier plan était taggé "Musulms". Les autres dessins reprenaient l'idée d'envahisseurs rassemblés en une organisation symbolisé par un M. Ils sont alors supplantés par des extraterrestres qui reprennent l'organisation sous le symbole W. Les extraterrestres ont apparence humaine, comme chez David Vincent. Le symbole évolue en un double W superposés l'un à l'autre. Double U Bush ?
Qu'y voir ? L'instrumentalisation des musulmans pour asseoir l'hégémonie de véritables envahisseurs ?

"On parle de moi ?"
   
Il y a certainement un message à décortiquer. Je fais une pause et m'apprête à allumer la télévision. Je me dis que s'il y a un message, le premier programme affiché m'éclairera sur ce que je suis censé en faire. Je laisse la chaîne déjà sélectionnée et allume. Une femme regarde un programme télévisé, debout, comme moi. Elle semble inquiète et sort précipitamment. Elle voit une tornade devant chez elle et rentre prévenir des proches au téléphone. Je cherche le nom du programme "Chroniques de l'Apocalypse".

Les deux synchronicités successives me laissent pantois. Mes dessins d'enfant revêtent un sens insoupçonné. On y renforce le côté apocalyptique. La tornade me rappelle celle de Plan-de-campagne près de chez moi, et la trombe d'eau que j'avais vu au large de Marseille. Dois-je communiquer sur ces faits et les liens que j'en fais ? Ces élucubrations ont un sens pour moi, mais j'ai du mal à en saisir leur portée, et j'hésite à les exposer publiquement. Mon travail consiste à réfléchir sur des thèmes de manière à peu près raisonnée. L'interprétation de ces synchronicités dépasse mes limites habituelles. Elle prête le flanc à l'étiquetage d'illuminé fantasque. Tant pis, je suis un conteur d'histoire avant tout. Faîtes-en ce qui vous plaira.

La synchronicité avec des dessins est étonnante. Un mangaka célèbre traite ce sujet. Naoki Urasawa.
Je venais de lire le 1er tome de Billy Bat. Kevin, un auteur de bande dessinée dans la fin des années 40, fils d'émigrés japonais aux Etats-Unis, apprend que son personnage principal est une imitation d'une oeuvre japonaise. Il part au Japon découvrir ce qu'il en est pour ne pas être accusé de plagiat. Il trouve, dans un texte ancien et sur un mur, des dessins similaires à son personnage Billy Bat, sous les traits humanisés d'une chauve-souris. Il rencontre l'auteur japonais qui utilise le même personnage que lui. La dernière oeuvre que lui laisse cet auteur décrit les évènements arrivés à Kevin, dont un meurtre où il serait coupable malgré lui. L'histoire mène à des ramifications avec une société secrète ancienne.
L'alter ego de Billy Bat, dans un passage, est habillé avec une veste à carreau identique à celle de Benny, un personnage du jeu Fallout New Vegas que j'avais tué la veille de ma lecture. Un jeu post-apocalyptique avec ambiance années 50. J'avais terminé ma partie à découvrir les sales secrets d'une société secrète.
Le premier tome de Billy Bat se termine sur les premiers pas de l'homme sur la Lune qui découvrent stupéfaits un dessin de Billy Bat à sa surface. La veille, je lisais des articles sur les magouilles de la NASA et les secrets de la Lune.



Pour récapituler les correspondances en une nuit d'intervalle :
- Jeu post-apocalyptique avec homme en tenue similaire à Billy Bat et s'inspirant de la même époque, fin années 40, début années 50. 
- Thématique de révélation sur sociétés secrètes héritières d'âges anciens oubliés.
- Recherche sur les mystères de la Lune et présence d'un symbole de Billy Bat sur cette Lune.

Qu'en déduire ? Je repense à l'article sur l'Imaginarium Ancestral et les concordances étranges avec mon roman. La création narrative permet d'ouvrir des pans de savoirs oubliés, des supports de réflexion à croiser avec de véritables informations. Vais-je réussir à découvrir quelque chose d'important et réel en continuant dans cette voie de recoupements ? Ces signes orientent une recherche et une réflexion. D'un passé imaginaire et très ancien, je me rapproche plus en plus de notre réalité contemporaine. Il y a un héritage qui s'impose et qui désire nous communiquer un message important pour notre futur.

Le lendemain je lis le second volume de Billy Bat. Je continue à m'interroger sur les synchronicités précédentes, et me dis que j'aurais peut-être une réponse sur ce que je suis censé comprendre. Le personnage imaginaire de l'auteur s'adresse directement à lui : "Tu dois dessiner la suite pour empêcher les évènements de se produire." Quel est l'impact des idées ? Le pouvoir de création formant le continuum espace-temps. Un effet papillon spirituel. Une étincelle indispensable.
Le volume se termine sur la chute des ninjas d'Iga au XVIème siècle au Japon. Je venais de voir un documentaire à ce sujet, la veille, sur Arte...
Billy Bat est parsemé d'évènements historiques dont les conséquences échappent aux acteurs contemporains qui ont oublié leur propre histoire. L'imagination retisse les fils manquants de l'histoire. Nous sommes héritiers d'une Histoire dont on nous a dépossédé.

Penchons-nous sur le cas de Carion, le dragon manipulateur caché au sein de la capitale impériale, la planète Sanctis de mon roman. Comme d'autres personnages, cette entité, fruit de mon imagination, a peut-être des ramifications dans la mythologie classique.
Quelques recherches sur les dragons apportent des similitudes troublantes.


Cette vidéo "sensationnelle" met au jour le dragon-mère Nu Gua ou Nüwa. Ce mythe chinois est similaire à celui du serpent occidental (celui d'Adam et Eve), où le dragon partageait la Terre lors de sa création avec l'espèce humaine, et est rattaché au développement de l'homme. Il leur apprend les arts essentiels du feu, la pêche et la musique.
Carion apparaît aux yeux des hommes comme une incarnation humanoïde. Il est le prophète qui leur donne accès aux savoirs perdus après que l'Humanité ait tout oublié de son passé. Il leur lègue une sphère de jugement qui leur choisit un empereur. L'Empire galactique se développe et se pérennise sous la supervision de Carion, seulement visible et connu de rares élus. Le trône de l'empereur réside dans le Palais Sanctis, une sorte de Vatican surdimensionné, qui n'est autre que l'ossature du crâne du dragon où est dissimulé un accès à ses profondeurs. Certains disent que Vatican se traduit par "Serpent devin". C'est ce qu'est Carion. Le mot VATIS signifie DEVIN. Et le mot CAN signifie SERPENT.
Par sa taille planétaire, lové sur lui-même, il s'apparente aussi à l'Ouroboros, le Léviathan, ou Jörmungand.


J'apprends durant une conférence d'Asselineau sur l'histoire de France que les empereurs portaient un orbe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Orbe_(insigne_royal)
L'orbe (globus cruciger en latin) est un globe surmonté d'une croix, utilisé comme insigne royal pour le sacre de la plupart des monarchies d'Europe. C'était le cas en particulier dans le Saint-Empire, où il était désigné sous le nom d'"orbe impérial". 
Les Romains étaient d'ailleurs familiers de cette utilisation du globe pour représenter le monde, voire l'univers, et la domination protectrice que l'empereur était censé exercer sur celui-ci.
L'orbe, dans la main de l'empereur, signifiait aussi la provenance divine du pouvoir que celui-ci exerçait.
 Il symbolise la domination temporelle - et non seulement spirituelle - du Christ sur le monde. Dans l'iconographie occidentale, un christ portant l'orbe dans sa main reçoit le nom de Salvator Mundi (sauveur du monde).


L'orbe accompagne le dernier empereur français.

L'orbe a le même symbolisme que la Sphère de Jugement de Carion. Il désigne un empereur et la provenance divine de son pouvoir.

Voyons d'autres dragons et serpents.
Il semblerait que le nom du dragon provienne de l'indo-européen par le grec "drakôn" et le latin "draco". Le mot grec provient du verbe "derkomai" qui signifie "regarder, fixer" alors que son sens premier était "brillant".

1/ Python

Apollon, dieu grec également connu comme Phébus, « le brillant », aurait fondé lui-même le sanctuaire de Delphes. Le sanctuaire était alors gardé par un serpent nommé « Python », fils de Gaïa (la Terre) et gardien d'un oracle consacré à Gaïa. Apollon, désireux d'établir un oracle pour guider les hommes, tua Python (il le laissa pourrir au soleil par la suite) avec son arc et s'appropria l'oracle (la Pythie).

Python est un dragon femelle , un monstre gigantesque, long et abominable, qui sur terre causait des malheurs incalculables aux humains. Il est un monstre qui possède aussi le don de divination. Il rodait dans les grottes du Parnasse près de Delphes.
Une tradition post-hésiodique liée au cycle d'Apollon rapporte en outre que c'est à un autre monstre, le dragon femelle Python qu'Héra aurait confié Typhon à la naissance.




2/ Typhon

"Typhon, décrit par Hésiode comme la plus monstrueuse des divinités, dont le seul rôle, ou presque, aurait été de s’opposer à Zeus et d’être vaincu par lui. Il a été assimilé au dieu égyptien Seth et, par les commentateurs chrétiens, au diable. Chez Hésiode, Typhon apparaît immédiatement après la victoire de Zeus et des divinités olympiennes sur les Titans, et il laisse entendre que sa mère la Terre, Gaïa, ne l’a enfanté que pour tirer vengeance de Zeus qui s’est soulevé contre les Titans, les enfants de Gaïa-la-terre, leur a ravi le pouvoir et les a précipités dans le Tartare. C’est d’ailleurs avec ce même Tartare que Gaïa s’unit pour concevoir Typhon. Il est le dernier enfant de la Terre et l’unique descendant du Tartare, entité personnifiée de la prison infernale où étaient détenus les Titans.
Le Tartare, mot à l’étymologie incertaine, est la plus terrible partie des Enfers, crainte même des dieux. C’est là que sont enchaînés les immortels qui ont bravé l’Olympe, ainsi que quelques grands criminels, pour y subir des tourments éternels. C’est là que sont enfermés les divinités déchues qui se sont opposées aux divinités en place."
http://kulturica.com/k/mythologie/typhon-le-dernier-fils-de-la-terre/ 

Dans mon roman, Ayoros le dieu des dieux enferme ses adversaires dans une prison dimensionnelle, où nul ne peut en réchapper. Une entité impersonnelle, le Fusionnateur, l'absorbe, lui et l'univers des autres dieux. Pour s'en échapper, il se conjure avec l'entité dans la prison qu'il réservait à ses adversaires les plus retors. Les anciens dieux qu'Ayoros y avait jeté, dont le dragon Carion, profitent de l'occasion pour se venger. Le "corps" du Fusionnateur leur sert de support pour s'incarner dans cette prison.
D'ailleurs, dans la cosmogonie babylonienne, au terme d'une longue guerre, le jeune dieu Marduk, à qui on associe le dragon-serpent (Mushkhushu), tranche la mère des dieux Tiamat, incarnation de la Déesse du Chaos primordial et des mers : de son torse et sa tête, il crée les cieux, de ses jambes et membres inférieurs il créa la terre.

 La foudre aux prises du Typhon.

Les Grecs identifient Typhon à la divinité égyptienne Seth, frère d'Osiris, ambitieux, comploteur, manipulateur, quand ils ne le réduisent pas bonnement et simplement à un assassin.

La Bibliothèque d’Apollodore décrit succinctement l’attaque de l’Olympe par Typhon :
Références :
Antoninus Liberalis, dans ses Métamorphoses, donne quelques précisions quant aux dieux qui fuirent en Égypte par peur de Typhon : « Apollon devint un faucon, Hermès un ibis, Arès un poisson, le lepidotus, Artémis un chat, Dionysos prit l’apparence d’un bouc, Héraclès un faon, Hepaïstos un bœuf et Leto une musaraigne. Les autres dieux se transformèrent en ce qu’ils pouvaient.
La fuite des dieux en Egypte n’est pas le seul lien de Typhon avec ce pays : son nom même serait d’origine égyptienne, et il serait l’un des noms de Seth, le dieu chacal, éternel ennemi d’Horus et figure du mal dans la religion égyptienne.
Les commentateurs chrétiens ont vu dans Typhon une incarnation du mal et l’ont identifié au serpent qui séduisit Eve dans le jardin d’Eden.

3/ Quetzalcóatl

"Quetzalcóatl, le serpent à plumes, serait allé dans le monde souterrain pour y créer le cinquième monde de l'humanité."
http://cosmobranche.free.fr/MythesSerpent.htm

Carion est issu d'un autre monde, et son repli dans les profondeurs de Sanctis lui permet de garder à sa surface la nouvelle capitale de l'Empire galactique.

« Le Serpent à plumes » est allé avec son jumeau Xolotl, dans le monde souterrain... Il y a trouvé les ossements des morts anciens, il les a rapportés, broyés et arrosés de son sang. Ces restes ont alors repris vie et donné naissance à l'humanité.
Dieu bienfaisant, il règne à Tula et refuse, contrairement à ses prédécesseurs, les sacrifices humain. Législateur et civilisateur, il donne à ses fidèles la culture du maïs, les arts, les techniques, la sculpture et l'écriture. A l'origine de la civilisation, Quetzalcóatl leur apprend à mesurer le temps et à découvrir le mouvement des étoiles.

Dans l'Empire de Carion, les ossements des morts anciens sont les âmes qui s'incarnent à l'aide de son sang. Ces âmes errent à travers l'essence du Fusionnateur qui s'incarne dans la matière. Le sang de Carion leur donne un pouvoir d'incarnation individuelle.


4/ Nidhögg

"Dans la cosmogonie nordique, Yggdrasil - l’Arbre du monde, a ses racines rongées en permanence par un Serpent, Nidhögg.
Dans la Völuspá, Nídhögg est présenté comme vivant à Naströnd, où il suce les cadavres des parjures, des meurtriers et des adultères.
La dernière strophe de la Völuspá décrit l'arrivée de Nídhögg volant par-dessus la plaine, portant des cadavres dans ses ailes. La signification de cette scène est disputée : pour certains, elle clôt l'épisode du Ragnarök : le dragon emporte les corps de ceux qui sont morts pendant les évènements ; pour d'autres, elle annonce au contraire son début. Dans la version de l'Edda Poétique corrigée et traduite par Genzmer, l'auteur y voit un possible dernier soubresaut du monde mourant: "enfin les flots l'engloutissent": avec lui prend fin l'ancien ordre."

Un arbre corail géant est arrimé à la planète Sanctis. Du nom d'Otum, il est le titre de mon second roman. Ses racines plongent jusqu'au repaire de Carion qui se repaît des âmes qu'Otum véhicule.
"l'arrivée de Nídhögg volant par-dessus la plaine, portant des cadavres dans ses ailes" est une description qui me trouble beaucoup. A la fin du premier roman, Carion s'éveille durant un combat final. Les hommes résidant sur Sanctis sont morts et mêlés à la terre. Ils servent alors de chair à l'ossature du dragon. Voici quelques extraits :
"La chair s'organisait en un complexe réseau veineux plaqué contre les parois du palais. La brume omniprésente y pénétrait en des fleuves de sang tumultueux."
"La chair couvrant la terre était devenue une peau unie et écailleuse."
"La planète Sanctis s'étirait en un dragon colossal. Deux grandes ailes abyssales voilèrent les soleils lointains."


5/ Ningishzida

"Ningishzida est une divinité sumérienne liée au monde souterrain. Fils du dieu chthonien Ninazu, il est le Dieu de la végétation dont il assure la pérennité. Son nom signifie "Seigneur du bon arbre". Maître de l'Arbre de Vie, ce Dieu Serpent devint par la suite le dieu personnel de Gudea, roi de Lagash.
Comme la plupart des génies protecteurs mésopotamiens, ces monstres redoutables issus des profondeurs de la terre ont été contraints par la volonté des Dieux de mettre leur puissance au service de la prospérité des hommes."

Quant à Carion, il se sert de l'Humanité et de sa prospérité, car il est son seul et meilleur choix.

6/ Apophis

"Apophis (puissance maléfique, représentant les forces du mal et les ténèbres) était représenté sous la forme d’un gigantesque serpent, s’opposant sans cesse à l’ordre cosmique. Il incarne ainsi la menace continue sur le monde organisé, et sera l’ennemi juré du Dieu Solaire Rê.
Apophis a été peu à peu identifié à Seth bien qu'il fût auparavant son ennemi mortel et que ce dernier devait défendre la barque de Rê. C'est l'un des rares mythes où Seth a un rôle positif, et les pharaons qui le prendront comme dieu protecteur n'auront de cesse de le rappeler.

Chaque matin et chaque soir, l'immense serpent Apophis attaque la barque du soleil dans l'espoir de l'empêcher d'atteindre son but et de détruire l'ordre établi mais chaque fois les défenseurs sortent vainqueurs de l'attaque et l'horizon se teinte du sang rouge du serpent.
Régulièrement vaincu et dont le sang inonde l'horizon, Apophis n'est cependant jamais complètement détruit car son existence fait partie de l'univers."

Carion a déjà été contrecarré dans ses plans, en d'autres époques oubliées. On voit la confusion entre Seth et Apophis, tout comme Satan et Lucifer. Seth a le rôle ambigu d'un dieu protecteur qui pourtant s'oppose toujours à l'harmonie des choses et des arrangements. Il est la force brûlante, capable de détruire toute forme de vie. Lucifer est un ange déchu à l'origine des temps pour avoir défié Dieu et ayant entraîné les autres anges rebelles dans sa chute. Il est le porteur de lumière.

7/ Kematef

"Kematef "celui qui a accompli son temps" est le Serpent primordial qui apparu dans le Noun, et qui engendra par la suite Irta "celui qui a fait la terre" avant de se retirer finalement dans un long sommeil.
Le dieu Kematef, dieu serpent créateur "Celui qui a achevé son instant" est une forme primordiale ou chtonienne du dieu Amon dans la mythologie égyptienne, qui émergeât des eaux primordiale dans le mythe de la création, le Noun et qui sous la forme d'un serpent commençât à créer le monde. C'est le père du dieu Irto. Kematef commença a exister avant la création, il est "venu de lui même à l'existence"."

 8/ Ananta

"Ananta, était un serpent ascétique qui s'était désolidarisé de ses frères sanguinaires et vengeurs pour mener une vie d'austérités et de contemplation. Le dieu Brahmâ, touché par son zèle, lui confia alors la tâche de soutenir le monde. Reposant sur les eaux primordiales, Ananta, le serpent cosmique, sert alors de couche à Vishnu (le préservateur de l'Univers). Ce dernier se repose et médite entre deux kalpas, c'est-à-dire après la dissolution d'un univers ancien (provoqué par Shiva), et en attendant que Brahmâ renaisse à nouveau de son nombril pour créer un univers nouveau..."

Carion n'est pas le seul dragon. Ce sujet est traité dans le second roman. Il s'est effectivement désolidarisé de ses frères sanguinaires et soutient un monde civilisé. Ayoros, le dieu des dieux, est son éternel adversaire. Gardien de l'Univers, il repose entre deux mondes depuis la destruction du précédent univers. Le Fusionnateur, entité assimilatrice impersonnelle, compose la matière et lie les hommes à son essence. Ayoros y est soumis et emprisonné, cherchant à s'en libérer quand l'opportunité se présentera.

Bifurquons sur des synchronicités plus légères.

Je cherchais des informations sur les cristalliers. Puis je cherche à savoir s'il y aurait des cristaux dans le massif de la Sainte-Baume. Je tombe sur un message parlant de son histoire :

Jadis, toute la montagne était couverte par une Forêt Sacrée, que Lucain décrit, dans sa Pharsale, comme le Refuge des Ligures : « Il y avait un bois sacré qui, depuis un âge très reculé, n'avait jamais été profané et entourait de ses rameaux entrelacés un air ténébreux et des ombres glacées, impénétrables au soleil. Il n'est point occupé par les Pans habitant les campagnes, les Sylvains, maîtres des forêts ou les Nymphes, mais par les sanctuaires de Dieux aux cultes barbares. Des autels se dressent sur des tertres sinistres et tous les arbres sont purifiés par du sang humain. »

Je réfléchis et me dis que mon tout premier scénario de court-métrage n'était pas bien loin d'un fond de vérité. C'était une histoire parodiant les films d'horreur où des satanistes de la forêt de la Sainte-Baume tuaient des jeunes en reportage pour ressusciter un Dieu oublié.

Le message mentionne un certain Jean-Paul Clébert. Sur Wiki j'apprends qu'il vient de décéder, qu'il était écrivain et habitait Oppède dans le Luberon. Oppède, j'y cherchais une maison abandonnée à restaurer il y a 2 mois. Mais ce cher Jean-Paul a surtout écrit "Le guide de la Provence mystérieuse". Quelle coïncidence, j'ai un ouvrage sur le même sujet. Ah, mais C'EST lui... Je l'avais trouvé dans les affaires de ma mère et j'avais juste lu l'article concernant la Sainte-Baume. J'avais rangé le buffet dans le hall et laissé ce seul ouvrage en évidence... Je m'étais dit qu'il m'inspirerait quelque chose. Effectivement.
De plus, Monsieur Clébert a mené "une vie clandestine dans l´univers des clochards, ce qui lui inspire son premier essai, Paris insolite (1952)". Mon premier court-métrage s'appelle mystérieusement "L'attaque des clochards lubriques de la Sainte-Baume". Mon personnage, un crypto-archéologue farfelu dans "l'attaque des clochards", parle "d'un secret si terrible" au sujet de la forêt de la Sainte-Baume.

Lucain rapporte également un étrange phénomène : chaque jour, à minuit et à midi, un vent violent secoue la montagne. Jean-Paul Clébert, dans son Histoire et Guide de la France Secrète, écrit : « Nous voici devant la première mention de ce qui deviendra, dans le folklore européen, la fameuse chasse fantastique, chasse à courre et maudite qui hurle de tous ses fantômes. Tous les écrivains s'emploieront à décrire la Sainte-Baume comme un énorme monstre végétal et minéral. »

J'ouvre une page au hasard du guide et tombe sur une histoire de satanisme du XVIIIème siècle. Un curé invoque Asmodeus pour posséder et abuser d'une jeune fille. Ils vont à la Sainte-Baume pour tenter de l'exorciser. Dans la forêt, la nuit, s'entend des voix satanistes et se distinguent les feux de divers rituels... Dans mon scénario il était prévu un rituel semblable au même endroit... Asmodan est aussi un boss que je viens de tuer dans le jeu Diablo 3 :s

J'apprends alors l'existence d'une société angélique, un cercle d'artistes qui disaient pouvoir communiquer avec les anges.
"Aux XVIe et XVIIe siècles, plusieurs sociétés secrètes ont œuvré autour de certains mystères chrétiens dont ceux qui entourent Marie-Madeleine : La Société Angélique, le cercle Sodalitum , l’Aa, le Ter…"
"Grasset d’Orcet aurait dressé une liste de membres de cette société... Nous y trouvons Dante, Rabelais, Cervantes, Goethe, plus tard Dumas, Nerval, George Sand, V. Hugo, J. Verne. Il y avait peut-être aussi Balzac."
Patrick Berlier y ajoute Philibert Delorme, Frédéric Mistral…et même Hergé le dessinateur de Tintin !
Cette société est liée à Marie-Madeleine et mon premier court-métrage à la Sainte-Baume l'est aussi.
A quoi aboutit cet étrange jeu de pistes ?
Peu de temps auparavant, j'avais mentionné Victor Hugo dans un commentaire « Je ne me considère pas autant écrivain que Victor Hugo ». Répétition d'une allusion anodine, prise de sens d'une coïncidence fortuite. Le sens qui en découle n'est pas clairement défini. Une telle synchronicité est comme un appel de phare qui requiert qu'on prête attention à son environnement immédiat. On est appelé à chercher en soi et autour de soi.

Et qui a-t-il au pied du massif de la Sainte-Baume ? La ville de Marseille où auraient débarqué Marie-Madeleine et ses copains. Je vais maintenant m'atteler à une analyse comparative de l'histoire des mythes. L'essai est dense et la conclusion ouverte. C'est un support de recherche qui peut vous intéresser ou pas.

Notre-Dame, où es-tu ?
Louons la Bonne Mère, mais laquelle est la bonne ?

"Le nom de Marseille serait la lente déformation de Massalia.
Selon d'autres sources il pourrait s'agir aussi d'une dérive du dieu Mars, mais cette interprétation, à notre avis, est plus improbable.
En vérité, Massalia devrait son nom d'origine aux Massaliotes ou encore au lieu anciennement appelé "Mas des Salyens".
Les Salyens (hommes du sel), tribu ligure, occupèrent le territoire est du Rhône en 600 avant J.C. A cette époque les Phocéens, après avoir consulté favorablement l'oracle d'Artémis d'Ephèse, projettent de coloniser cette région riche en sel et en possibilités commerciales."

Regardons les cultes qui s'y sont pratiqués.

"Le culte à Artémis supplanta largement ceux des autres divinités, et prit une ampleur formidable à Massillia. On peut supposer que cette déesse est issue d'un culte extrêmement ancien voué à Opis ou Oupis... Cette dernière étrange divinité, descendue du ciel emprisonnée dans une gaine étroite jusqu'à la tête, aurait échouée dans un bourbier. On imagine qu'ainsi elle deviendra une "matronne" des profondeurs souterraines. Pour certains chercheurs, ce personnage, à peine féminisé à l'origine, n'était pas du tout pourvu d'une multitude de mamelles mais recouverte... d'écailles très larges et plates jusqu'à la taille."
"Opis, vierge hyperboréenne, qui selon Creuzer, appartient à la deuxième migration fondatrice du culte d'Apollon et d'Artémis. C'est une incarnation de cette dernière ou, plus exactement, d'Artémis-Ilithye."

Artémis d’Éphèse et Artémis "moderne"

Intéressons-nous aux divinités chthoniennes, se référant au monde souterrains, ou aux enfers, qui ont contribué à la formation du Panthéon grec :

"Elles sont dites « chthoniennes » (du grec ancien χθών / khthốn, « la terre ») ou « telluriques » (du latin tellus, « la terre ») parce qu'elles se réfèrent à la terre, au monde souterrain ou aux enfers, par opposition aux divinités célestes, dites « ouraniennes » ou « éoliennes ».
Le sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace abrite ainsi un culte à mystères dédié à un panthéon de divinités chthoniennes dont la plus importante est la Grande Mère."
"Le Panthéon des Grands Dieux de Samothrace comprend plusieurs divinités chthoniennes, en majorité antérieures à l'arrivée des colons grecs sur l'île, au VIIème siècle av. J.-C., et regroupées autour d'une figure centrale, la Grande Mère. Elle est une déesse souvent représentée sur le monnayage de Samothrace comme une femme assise, un lion à ses côtés. Son nom secret originel est « Axiéros ». Elle est apparentée à la Grande Mère anatolienne, la Cybèle de Phrygie, ou encore à la Déesse Mère troyenne du mont Ida. Les Grecs l'ont identifiée également à la déesse de la fécondité Déméter. La Grande Mère est la maîtresse toute puissante du monde sauvage des montagnes, vénérée sur des rochers sacrés où lui sont offerts des sacrifices."

Cette Grande Mère s'apparente plus à Artémis qu'à Déméter.

"Artémis appartient avant tout au monde sauvage, alors que son frère Apollon se présente comme un dieu civilisateur. Seule parmi les dieux, à l'exception de Dionysos, elle est constamment entourée d'une troupe d'animaux sauvages.
Artémis fait du pays des Hyperboréens sa résidence principale où elle règne en maîtresse de la nature sauvage et des animaux. « Que toutes les montagnes soient les miennes » déclare-t-elle dans l'hymne de Callimaque de Cyrène. Comme le souligne Jean-Pierre Vernant, elle « a sa place en bordure de mer, dans les zones côtières où entre terre et eau les limites sont indécises ». (Comme Marseille) Toujours située à la frontière entre le monde civilisé et le monde sauvage.
Elle participe au mythe des serpents, dont celui de Python : Armée d'un arc et de flèches offerts par les Cyclopes, Artémis assiste son frère Apollon dans son combat contre le serpent Python ainsi que dans la gigantomachie."

Ma remarque sur sa similitude avec la Grande Mère est illustrée par un autre commentaire au sujet de son alter ego Cybèle. Cela m'encourage à davantage réfléchir par moi-même et saisir les concordances qui me frappent.

"Cybèle (en grec ancien Κυϐέλη / Kybélê signifiant "gardienne des savoirs") est une divinité d'origine phrygienne (connue également sous le nom d’Agdistis en Phrygie), importée en Grèce et à Rome, personnifiant la nature sauvage. Elle est présentée comme « Magna Mater », Grande Déesse, Déesse Mère ou encore Mère des dieux. Cybèle est sans doute l'une des plus grandes déesses de l'Antiquité au Proche-Orient. Elle dispose des clés de la terre donnant accès à toutes les richesses et son trône est gardé par deux fauves du nom d'Atalante et d'Hippomène, héros grecs punis pour avoir copulé dans son temple. Principalement associée à la fertilité, elle incarnait aussi la nature sauvage, symbolisée par les lions qui l'accompagnent. Elle est la dame des fauves, comme Artémis.
On a établi un rapport étroit entre l’Artémis vénérée à Éphèse et les grandes déesses d’autres peuples : on pense d’ailleurs qu’elles ont une origine commune. Un dictionnaire biblique déclare ce qui suit : “ Artémis présente de si étroites analogies avec Cybèle la déesse phrygienne, et avec d’autres représentations féminines de la puissance divine dans les pays d’Asie, telles que Ma de Cappadoce, Astarté ou Ashtaroth de Phénicie, Atargatis et Mylitta de Syrie, qu’on peut penser que toutes ces divinités ne sont que les variantes d’un seul et même concept religieux, qui présente quelques différences selon les pays, différences qui s’expliquent du fait que ce concept a évolué en fonction des circonstances locales et de la mentalité du pays. ” — A Dictionary of the Bible, par J. Hastings, 1904, vol. I, p. 605."

 En route vers de nouveaux horizons !





L'Artémis d'Ephèse serait une variante de la Déesse Mère, dont le culte aurait été transmis par les phocéens de Massalia.
"Ce n'est que bien plus part qu'Artémis laissera place à un culte radicalement féminin imposé et symbolisé définitivement par une polymastie généreuse et abondante. Pour le bas du corps la gaine d'écailles deviendra une frise de représentation animale composée de cerfs, taureaux et lions plus propres à être reconnus par les cultes locaux à bases zoophiles.
Artémis matronne, puis vierge noire avec le temps, sera identifiée à Diane en raison justement des fauves qui semblent l'entourer et au milieu desquels elle semble se complaire. Par ailleurs la première cathédrale de Marseille sera construite sur le vieux temple de Diane et d'Artémis comme en attestent les découvertes faites lors des travaux de terrassements au 19e S. qui permirent la découverte, par Jean-Benoit Tourneyront, d'une cache de plusieurs statuettes votives tant de Diane que d'Artémis en terre cuite blanche et rouge.
L'Eglise s'empressera de christianiser Artémis en la "baptisant" très vite "Notre-Dame-des-Fauves". Cet étrange parallèle viendrait du fait qu'Artémis anéantissait les créatures monstrueuses... et s'identifiait ainsi à ce qui deviendra, d'une part le mythe de Marthe, légendaire et efficace tueuse de tarasques, et d'autre part de Madeleine se réfugiant au sein de secteurs boisés habités par de redoutables fauves. Le cheminement sera lent, logique, mais inéluctable pour ces chtoniens personnages féminins tant mythologiques légendaires que religieux, jusqu'au surnom de "Bonne Mère" usité avant tout avec bonheur en Provence."

Tous ces saints personnages arrivèrent en Provence, et sur le littoral marseillais selon la légende, par la mer: Ste Marthe, Ste Marguerite, St Lazare, Ste Marie Madeleine, St André, etc... Et il en est de même pour l'arrivée mythologique des premiers occupants antiques avec leurs divinités anciennes. Ces multiples débarquements extraordinaires seront toujours célébrés à St Victor le jour de la Chandeleur par, à la sortie de la messe, la distribution de petits pains en formes de barquettes."
 
Y aurait-il eu une récupération abusive de cultes ancestraux ?

"Revenons un instant aux antiques vierges noires de Marseille. On les dit, pour cette région, issues du mythe des divinités sombres et souterraines de l'Antiquité... et Marseille en comptait trois, ce qui est assez exceptionnel pour être signalé ici.
Dans l'histoire, la France était appelée le Royaume de Marie. Toute l'histoire de la France est jalonnée d'apparitions de Notre-Dame."
En comptabilisant la bravoure de St Victor contre un dragon local ou Sainte Marthe tueuse de Tarasque, cela fait beaucoup de chasseurs de dragon, chapeautés par une Artémis-Diane, chasseuse de monstre héritière d'Opis déesse écailleuse descendue des étoiles, dont le lieu de culte a été remplacé par une cathédrale.
"Les dragons, vouivres, et cocatrix vont être domptés, soumis ou tués par des saints locaux dans les premiers siècles du christianisme. Ces personnages, dérivant souvent d'anciens mythes païens, prendront le dénominatif grec de sauroctones (littéralement, tueur de lézard)."
N'oublions pas qu'il y a un massif entre la Sainte Baume et Marseille, un massif cher à notre Marcel Pagnol national, le massif du Garlaban rattaché au massif de l’Étoile. 
La Provence de Marcel

"L'étoile : massif de l'Étoile, pont de l'Etoile... ce signe est très présent dans la région. On l'associe généralement à l'étoile des Rois Mages, elle pourrait aussi désigner l'étoile lunaire Astertia, objet de culte."
Astertia ? Je n'ai rien trouvé à ce sujet. Mais attendez, remontons plus haut dans l'article :
"Artémis présente de si étroites analogies avec Cybèle la déesse phrygienne, et avec d’autres représentations féminines de la puissance divine dans les pays d’Asie, telles que Ma de Cappadoce, Astarté ou Ashtaroth de Phénicie, Atargatis et Mylitta de Syrie, qu’on peut penser que toutes ces divinités ne sont que les variantes d’un seul et même concept religieux."
Astarté, Astertia, la ressemblance n'est certainement pas fortuite.

"Astarté est une déesse connue dans tout le Proche-Orient, de l'âge du bronze à l'Antiquité, présentant un caractère belliqueux. Elle est l'équivalent de la déesse mésopotamienne Ishtar (Déesse de l'amour et de la guerre pour les babyloniens) ou Inanna (pour les sumériens). Astarté est une divinité sidérale constamment associé à Baal. Étant à la fois Vénus et la Lune, elle est considérée tour à tour comme une déesse vierge et une déesse mère. De là, dans son culte, des cérémonies et des actes symboliques qui se transformaient aisément en scènes de débauche, aboutissant à des excès sanguinaires et cruels."
Astarté correspond bien à la laconique description d'Astertia, étoile lunaire. Cette Astarté est récupérée par les égyptiens qui en font une compagne de Seth. Seth ou Baal :

Baal ou Ba'al (hébreu : בָּעַל, Báʿal, qui signifie seigneur) est un dieu sémitique, cananéen puis phénicien qui, sous les dynasties des Ramsès, est assimilé dans la mythologie égyptienne à Seth et à Montou. Baal est une appellation générique d'un dieu, accompagnée d'un qualificatif qui révèle quel aspect est adoré. Les textes bibliques témoignent de la lutte acharnée qui prend place à partir du IXème siècle contre la vénération des divinités qu'incarne Baal qui concurrencent Yhwh, divinité d'Israël en voie de « monothéisation ». Dans la Bible il n'a aucune identité précise, mais rassemble toutes les divinités qui pourraient détourner le peuple de Dieu du droit chemin. C'est pourquoi dans le livre des juges chaque histoire commence par : « Le peuple de Dieu se détourna du Seigneur et adora les Baals et les Astartés. » De la même façon Astartés rassemble les divinités se référant à Ishtar, la déesse de Babylone."
On peut penser à Moïse descendant du mont Sinaï avec les tables de la Loi, où il constate que son peuple est tombé dans l'idôlatrie du veau d'or, le dieu égyptien Apis. Cette divinité fera un retour fracassant sous la divinité syncrétique Sérapis qui rassemble des traits d'Hadès, du dieu-taureau Apis et d'Osiris. Aux côtés d'Isis, il devient au IIème siècle de notre ère, l'une des divinités les plus aimées du panthéon égyptien. Son culte s'étend alors à l'ensemble du bassin méditerranéen. L'Isis maçonnique, représentation égyptienne ancienne des forces de la Nature…



"Dans la Franc-maçonnerie, la Nature a souvent été associée à la déesse Isis. Il existe ainsi une Maçonnerie Egyptienne, dans laquelle cette déesse joue un rôle à titre de symbole. Lors de l’ouverture de la Loge, on y évoque Isis comme une "Divine Mère, au Voile teint des couleurs innombrables du Monde" et le rituel l’associe au flambeau de la Beauté."


"En conséquence, la plupart des coutumes de la chrétienté notamment dans l’Eglise catholique tirent leur origine directement de Babylone : culte de la vierge qui est en réalité Isis (vierge noire), Astarté ou Vénus, le sapin, la bûche de Noel, les œufs de pâques…"
http://www.michelledastier.org/index.php/2008/10/26/1271-le-mystere-de-isis-ou-de-babylone-la-grande-une-etude-de-danielle-pamphile
 
Poursuivons la piste Astarté dans la chrétienté :
"La Bible mentionne sous le nom Astaroth la déesse Astarté. Il figure en fait le duel entre les forces contraires : le Christ et Satan.
Astaroth est un démon présent dans les croyances de la goétie, science occulte de l'invocation d'entités démoniaques. Il était adoré par les Sidoniens et les Philistins. Le Lemegeton le mentionne en 29ème position de sa liste de démons. Il a la figure d'un ange devenu fort laid et se montre chevauchant sur un dragon infernal. En sa main gauche, il tient une vipère. Il enseigne les arts libéraux et permet de connaître le présent et l'avenir."
Souvenez-vous du curé qui a invoqué Asmodeus à la Sainte Baume. Sainte Françoise Romaine (1384-1440) relate, dans le chapitre VI de son traité sur l'enfer, qu'Asmodée était dans le ciel un chérubin avant sa révolte contre Dieu. Il est aujourd'hui l'esprit impur qui préside à tous les péchés de luxure. Selon certaines versions, il serait le serpent qui séduisit Ève. Le Lemegeton le mentionne en 32ème position de sa liste de démons. Lui aussi chevauche un dragon infernal, mais à la place d'une vipère, il tient une lance. Il enseigne la géométrie, l'arithmétique, l'astronomie et l'artisanat.

 Astaroth et son pote

Sacrés enseignants ces démons. Ce qui me choque le plus est que nos divinités actuelles découlent  de dieux barbares friands de sacrifices. Dieu d'amour et de guerre... Cybèle, déesse mère phrygienne. Un rapport avec le bonnet phrygien révolutionnaire ?

"Apparue quelque temps, après la prise de la Bastille, cette coiffe fait fureur chez les sans-culottes. C’est une façon pour eux de revendiquer la liberté conquise, car le bonnet phrygien était porté par les esclaves affranchis dans l’Empire romain.
Un décret de 1792 stipule en effet que « le sceau de l'Etat serait changé et porterait pour type la France sous les traits d'une femme vêtue à l'Antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien ». Un attribut vestimentaire que notre déesse républicaine partage avec Mithra, dieu iranien du Soleil, de l'Amitié, du Serment et des Contrats."
http://lewebpedagogique.com/bsentier/quelle-est-l%E2%80%99origine-du-bonnet-phrygien/

Même les roi-mages kiffaient cet apparat élégant.

Cet étrange bonnet phrygien célèbre-t-il le culte mithraïsme et la république romaine ?


"Dévasté vers 695 av. J.-C. par les Cimmériens, la Phrygie passe sous la domination de sa voisine de l'ouest, la Lydie, dont le dernier roi, Crésus, annexe les villes grecques de la côte avant de se heurter aux Perses de Cyrus.
Ce sont même les Grecs qui donnent l'appellation « bonnet phrygien » nommé aussi « bonnet oriental ». Elle orne aussi invariablement la tête de Mithra, divinité des peuples indo-iraniens.  
Proche du Mitra indien vénéré vers le XIVe siècle av. J.-C., Mithra perd de son influence avec les réformes religieuses de Zarathoustra en Iran (vers 600 av. J.-C.). Cependant il réoccupe au IVe siècle av. J.-C. sa place dans le panthéon perse.
A leur tour, les colonies romaines d'Asie Mineure permettent la diffusion du mithraïsme. La première congrégation est fondée à Rome, vers 68 av. J.-C., par des soldats. Mithra devient Sol invictus , le Soleil invaincu, et fait son entrée dans la littérature latine vers l'an 80, lorsque le poète Statius écrit : « Que tu préfères porter le nom vermeil de Titan, suivant la tradition du peuple achéménide, ou d'Osiris frugifère, ou de celui qui sous le roc de l'antre Persique force les cornes du taureau récalcitrant : Mithra ! » On lui dédie des temples et son influence se répand dans tout l'empire, de l'Espagne à la mer Noire, de l'Ecosse au Sahara. A Rome, des temples lui sont dédiés : de nos jours, il en reste une quarantaine ; il devait y en avoir trois fois plus alors. Il concurrence même le christianisme, et selon Ernest Renan « s'[il] eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithraïste. »
L'empereur Commode (161-192) lui-même est initié au culte, et sous le règne d'Aurélien (270-275) le mithraïsme est proclamé religion officielle de l'empire. C'est ce dernier qui, en 274, déclare le 25 décembre jour anniversaire de la divinité. Lorsque Constantin Ier se convertit au christianisme en 312, le mithraïsme perd de son influence et, après un bref renouveau sous Julien dit l'Apostat (331-363), il disparaît."

Mithra dominant le veau d'or ?

Il disparaît ? Apparemment, le Concile de Nicée de 325 a su s'accommoder de sa disparition et légiférer sur ce que serait le culte chrétien pour les prochains millénaires. La grande fête de Mithra était aussi célébrée le 25 décembre. D'ailleurs on peut aisément comparer les deux cultes : http://www.aimer-jesus.com/jesus_mithras.php
"Il semble que la croix fut un symbole mithriaque, de même que sont mithriaques la mitre et la crosse des Évêques, le titre de pape, la tonsure des clercs. Que dire aussi de la Communion quand on sait que les Mithriastes consomment ensemble, le dimanche, jour du Soleil, le pain et le vin substituts de la chair et du sang du taureau sacrifié ?
Il y a de nombreuses analogies entre les mystères d’Eleusis et les rites et croyances de l'Égypte pharaonique, notamment en ce qui concerne l’initiation hiérophantique ou royale."
http://tracesetroutes.blogspot.fr/2009/12/le-culte-de-mithra-rival-de-jesus.html

Like so many gods, Mithra was the light and power behind the sun. In Babylon, Mithra was identified with Shamash, the sun god, and he is also Bel, the Mesopotamian and Canaanite/ Phoenician solar deity, who is likewise Marduk, the Babylonian god who represented both the planet Jupiter and the sun. According to Pseudo-Clement of Rome's debate with Appion (Homily VI, ch. X), Mithra is also Apollo.
http://www.truthbeknown.com/mithra.htm
Ishtar, déesse babylonienne avec ses lions et ses chouettes.

Jésus, Mithra, Marduk, Apollon, même combat ? La déesse perse Anahita, assimilée à Ishtar, et donc à Astarté et Cybèle la déesse mère, serait la mère de Mithra. Une inscription datant de l'an 200 av. J.-C. dédicace un temple séleucide d'Iran à « Anahita, Vierge immaculée, Mère du seigneur Mythras ».

Tolkien, avec son célèbre mage Gandalf, n'est pas insensible à ce mélange des genres. L'autre nom connu de Gandalf est Mithrandir. La correspondance avec Mithra n'est pas fortuite. Il est un Istar, un des « enfants de la pensée d’Ilúvatar », dieu créateur, servant des esprits supérieurs.
http://little-hypotenuse.com/mithraism/
Fuyez, pauvres fous !

In "The Lord of the Rings", the wizard Gandalf is revealed to have an Elvish name, Mithrandir. This is an indirect reference to the story's Christian underpinnings. The name Mithrandir is derived from Mithras, a Pagan god with several parallels to stories of the life of Jesus: he was born on December 25 as the offspring of the Sun, had a Last Supper with his twelve followers, died, was buried under a rock, and reborn. Gandalf, like Mithras and Jesus, dies and is reborn. Mithras sacrificed a cosmic bull, symbolizing darkness, while Gandalf falls fighting the Balrog. According to the book, the Fellowship that Gandalf  leads sets out on December 25.
http://www.imdb.com/name/nm0866058/bio

"Le culte de Mithra se développa à Rome probablement à partir du Ier siècle de notre ère, sans que l'on sache exactement quand et comment il fut introduit dans l'empire. Selon l'historien Plutarque, le mithraïsme serait arrivé en Italie lors des expéditions de Pompée contre les pirates de Cilicie."

Que de mystère... Cilicie, cela me dit quelque chose. "La Terre, encore plus irritée, coucha avec le Tartare, et mit au monde dans la Cilicie Typhon". C'est une région d'Anatolie méridionale disputée entre les Phrygiens, les Cimmériens, les Assyriens et les Ourartéens.

"Ce culte était particulièrement populaire dans les armées, essentiellement chez les soldats et les centurions bien que quelques légats soient attestés. Beaucoup d'esclaves et d'affranchis comptaient également parmi ses fidèles. Les sénateurs et chevaliers semblent par contre avoir été assez réticents à adhérer au mithraïsme. Peu d'éléments sont connus sur le contenu du mithraïsme et les valeurs qu'il véhiculait. On suppose, à l'heure actuelle, que les valeurs d'amitié et de loyauté étaient primordiales. Le culte de Mithra s'exerce dans des temples nommés mithræa (au singulier, mithræum). Ces endroits sont au départ des grottes naturelles, en rapport au lieu de naissance de Mithra qui s'est créé lui-même à partir de la roche."

Il y a une confusion certaine des cultes et des dieux. Ils changent de noms et de formes mais des constantes persistent. Dans cet imbroglio général où dieux, saints et hommes se mélangent, l'importance des notions de monothéisme ou de polythéisme semblent bien réduite. C'est la notion même de Dieu qui est à reconsidérer. Est-ce plus une force universelle qu'une volonté distincte ? Et ce panthéon d'entités divines ne sont-ce que des esprits supérieurs qui se distinguent les uns des autres par une hiérarchie pyramidale similaire à celle de notre société ?

Un certain René Alleau parle de vieilles résurgences chtoniennes où "la vue des divinités souterraines fut insoutenable aux êtres ordinaires"!
Cela me rappelle le mythe littéraire de Cthulhu. Nos amis cimmériens avec Conan le barbare ne sont pas loin. L'amitié de Lovecraft et d'Howard reposait sur les mêmes mythes de civilisations disparues, de dieux anciens, de sombres adeptes de cultes innommables.
Cthulhu est présenté comme un « Grand Ancien », ce qui en fait l'équivalent d'un dieu extraterrestre millénaire. Il hante le rêve des mortels pour qu'ils viennent le délivrer de sa prison éternelle. Il est décrit physiquement comme étant d’une laideur horrible et monstrueuse, qui fait perdre instantanément la raison de celui qui le voit, tant son physique semble être en « totale contradiction avec les lois naturelles ».
Les Grands Anciens sont parfaitement identifiables et portent chacun une petite dizaine de noms selon l'endroit de l'univers où on les vénère. Ils sont assez nombreux mais pas tous d'égale puissance. Ils ont tendance à s'affronter mutuellement, par défi ou par vengeance, ce qui n'empêche pas leur groupe d'être en partie hiérarchisé, peut-être en prévision de l'heure de la délivrance. Ils asservirent les créatures qui peuplaient la planète et semèrent la peur et le doute dans les esprits de ceux qui refusaient de les honorer. Il arrive que certains traversent le voile de la réalité et interviennent dans notre monde, tel le Grand Cthulhu qui insuffle les rêves et les cauchemars.

Les rêves aériens du Grand Profond Cthulhu

Plongé dans sa profonde léthargie, Cthulhu ne reste pas « inactif » : il entre en effet en contact avec des personnes en passant par le biais de leurs rêves, leur faisant visiter les planètes d’où il vient, semées de paysages fantastiques et effrayants. Certaines de ces personnes, des artistes, dépeignent ensuite ces panoramas et créatures de cauchemar dans leurs peintures, dessins, textes ou sculptures.  

Même TF1 est sur le coup !

"Le Potomak parle d’un monstre visqueux vivant dans un aquarium situé, devinez où ?… sous la place de la Madeleine !... Et quand ce monstre devient invisible, il continue d’envoyer des ondes, seul moyen pour lui de manifester alors son existence. Que faut-il comprendre ? S’agit-il d’un simple divertissement, d’un bel exercice de l’imaginaire, ou convient-il de dépasser les apparences de cette histoire qui mêle donc Marie-Madeleine à une créature informe confinée dans un monde à la fois souterrain, liquide et sacré ?"

Les artistes sont sensibles à différentes influences. Cocteau, habité par certaines visions, aurait été mêlé à la société angélique composée d'artistes à l'influence culturelle indéniable. L’ange Heurtebise sera présent sous plusieurs formes dans l’œuvre de Cocteau. Vitrier dans la pièce de théâtre Orphée, chauffeur de la princesse dans le film Orphée aux Enfers, il sera même le juge d’Orphée dans Le testament d’Orphée. Si les fonctions de chauffeur (celui qui connaît le chemin, qui sait où aller) et de juge (celui qui fixe la « règle du jeu ») conviennent bien à un être supérieur, le métier de vitrier paraît en revanche plus étonnant. A moins qu’il n’y ait là une allusion au saint patron qui s’y rattache. Ce saint, qui protège également les miroitiers, maîtres du double inversé, s’appelle Saint-Clair. 

Ce Saint-Clair est le déclencheur de mes recherches. J'ai grandi dans les hauts de Saint-Marcel, jadis appelé Saint-Clair.
"En 49 avant J.C, lorsque les romains assiègent Marseille, les habitants de Saint-Marcel érigent sur la colline Saint-Clair un poste fortifié. Ce sont sur les ruines du poste militaire romain de Saint-Clair qu'est édifié au Vème siècle un château-fort : le "Castellum Massiliensis".
C'est au pied de ce château que se développe le premier « village de Saint-Marcel », un ancien château construit sur un roc escarpé du massif de Carpiagne. Ce fut en premier lieu un castrum romain, puis au XIe siècle un château féodal, élevé sur les ruines de l'ancien
Puis une église paroissiale apparut sous le titre de l'Assomption, probablement au XIIe siècle, dans le noyau villageois qui s'était formé au pied des fortifications du château, la Vallée de l'Huveaune, plus bas, étant alors marécageuse. Cette église, dénommée Chapelle Notre Dame de Nazareth, fut érigée en cure en 1112 par l'archevêque d'Arles, Aicard."

J'ai grandi devant la Chapelle Notre Dame de Nazareth, surplombant la vallée de l'Huveaune, le massif de l'étoile et le massif de la Sainte-Baume.

"A partir du moment où l’ange de Cocteau s’est manifesté, toute son œuvre s’installe dans un univers ambigu, une sorte d’entre-deux-mondes, où les dieux croisent les hommes, les morts fréquentent les vivants (parmi lesquels on trouve des imposteurs et des êtres à double personnalité), le tout avec l’idée toujours présente que la réalité est moins close qu’on ne le croit et qu’il existe, pour qui sait les trouver, des points de passage.
En effet, pour la plupart des gens, Orphée n’est « qu’une » légende parmi beaucoup. Mais pour Jean Cocteau, il est clair que ce n’est pas le cas. De plus, on note que Delacroix, Poussin… ainsi que d’autres « hommes angéliques » peignirent cette forme légendaire."


Orphée est aussi un personnage qui s'est imposé à moi dans un de mes voyages et d'autres synchronicités au sujet de l'orphisme.
                                                                       http://triaglon.blogspot.fr/2012/06/imaginarium-ancestral.html

Souvenons-nous de l'allégorie de Platon : dans l’antre, des hommes sont enchaînés depuis leur enfance ; privés de tout mouvement ils ne perçoivent du monde extérieur que les ombres projetées sur la paroi arrière de leur prison. L’homme qui se contente de sa vision, sans en rechercher la cause, reste un esclave enchaîné dans le « lieu sombre » : ses sens sont abusés par un reflet. L’esclave doit faire tomber ses chaînes pour lutter contre son ignorance.

 

Ses synchronicités ont une cause. Par ma recherche de sens, des ponts inattendus se dévoilent dans un puzzle à l'ensemble encore nébuleux. C'est un puzzle qui nécessite essais et imagination jusqu'à ce que des motifs se composent d'eux-mêmes. Il n'y a pas à forcer des pièces qui semblent s'emboîter. Il suffit de les laisser de côté et chercher les pièces manquantes. Chaque pièce n'a de sens qu'en association avec les autres.

Les origines de nos cultes remontent à la nuit des temps. Ces dieux babyloniens sont des esprits polymorphes qui s'adaptent aux époques et aux cultures. Nos civilisations reposent sur eux, sans que nous le sachions vraiment. Ils évoluent dans notre inconscient collectif. A l'origine, ce ne sont pas des dieux d'amour, ce sont des esprits dominateurs et autoritaires. Le dieu biblique n'est pas vraiment un enfant de chœur. Pourquoi adorer un tel dieu ? Parce qu'il serait notre père et qu'il a droit de vie et de mort sur nos personnes indignes ? Les enfants de dieux ne souvent pas tendres avec leurs pères. Prenons exemple de l'allégorie divine de la création chez les grecs. Zeus se libère de Chronos qui s'est lui-même affranchi d'Ouranos.

Sommes-nous condamnés à répéter l'histoire ? Des dominés aux dominants, y aura-t-il toujours une pyramide sociale à gravir dans le sang et les larmes ? Est-ce la structure-même de toute civilisation ? Le pouvoir de l'un reposant sur son emprise des autres est-elle incontournable ? La question se pose peut-être davantage sur la légitimité de nos élus. Il est temps de choisir une gouvernance mondiale en adéquation avec nos aspirations. Le pouvoir a tendance à s'imposer plutôt qu'à se décréter. Imposons donc une alternative digne et humaine. Si nous voulons que notre civilisation survive, il faut lui imposer une volonté déterminée.

Je suis plus un démolisseur qu'un bâtisseur. Je creuse, je tranche, je crée des espaces de vie. Notre monde est plein. Notre liberté est oppressée. Nous étouffons sous l'autorité de gens qui n'ont rien à faire de chacun de nous. Ils ont besoin d'esclaves dociles, pas d'hommes libres. Ils veulent des enfants, pas d'hommes qui prendraient leur place.


De la chute à la transformation, la cacophonie s'entremêle dans les abysses du chaos.

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