lundi 16 mai 2016

Voulons-nous une démocratie ?

Un internaute formule cette question de la manière suivante :

"A la question "Sommes-nous en démocratie ?" J'aimerais ajouter "Voulons-nous être en démocratie ?". Autrement dit la démocratie est-elle la forme de gouvernement que nous devons rechercher à tout prix ? En plaçant la démocratie comme un but nécessaire à atteindre nous occultons de notre champs de réflexion tout autre forme de gouvernance ou d'organisation sociétale. La sociocratie par exemple est un modèle dont nous pourrions nous inspirer même si elle atteint certaines limites dans les systèmes à grande échelle."


Le désert démocratique

Démocratie, sociocratie ? Quelle différence entre le peuple et la société ? La société est un système émanant du peuple, un système d'ensembles de cellules faisant partie d'un organisme global. On peut le décomposer de la sorte : l'individu, la famille, la communauté, la région, la nation. Des organes institutionnels régulent la coordination de ces ensembles interdépendants. La sociocratie prend en compte cette notion d'ensembles. Un corps sain fait preuve d'une hiérarchie motricielle où chaque partie de son être importe. Un cerveau malade ne peut qu'être préjudiciable à l'ensemble. Actuellement, notre corps social ne respecte pas la hiérarchie naturelle. Le cerveau refuse les signaux envoyés par le reste du corps, et s'obstine à lui ordonner des mesures allant à l'encontre de sa bonne marche. Notre survie tient à changer l'état d'esprit qui nous gouverne. Cet état d'esprit est sous l'emprise de stupéfiants politiques aux dépendances financières létales. La corruption institutionnelle atteint un niveau alarmant. Le gouvernement répond à des contingences étrangères hostiles que ne peut plus réguler le corps social, qui perd sa vigueur et son autonomie.


Avant-après une cure d'austérité

Changer notre régime devient une urgence, mais quelque que soit le régime, quelque soit la forme de gouvernance, c'est la qualité des hommes au pouvoir qui compte, pour le meilleur et pour le pire. La question est : quel est le meilleur système pour mettre les bonnes personnes au pouvoir ? C'est-à-dire des individus intègres et compétents, sans conflits d'intérêt ni intentions malhonnêtes. Être un bon parent, un bon chef d'entreprise, une personne de pouvoir et de confiance. Définir un cadre constitutif respecté de tous, avec des règles claires qui ne peuvent être transgressées à volonté, est nécessaire mais non suffisant. Aujourd'hui le cadre institutionnel incite à la corruption, il en faut un qui incite à la vertu.


Un système sociocratique présente des idées intéressantes comme celle d'avoir des élections sans candidat, de désigner des représentants de confiance de son entourage, estimés les plus adaptés à cette fonction, sans avoir à passer par des professionnels de la politique. Un tirage au sort peut être couplé à ce système dans la constitution d'assemblées législatives. La représentativité doit s'organiser localement, par l'initiative de chacun. Le lien social entre élus et population doit être reconstruit, afin de pouvoir connaître et s'adresser directement aux élus si nécessaire. Que ce soit en hiérarchie pyramidale ou en sphères décisionnelles concomitantes, aucune mesure importante ne doit être votée par quelques personnes dans un hémicycle vide, ou traitée arbitrairement comme la loi du travail.

Un Etat peut exister de manière autonome, comme ça a été le cas en Belgique sans gouvernement effectif. La maintenance des institutions se fait automatiquement, et chacun vaque à ses occupations sans se soucier de nouvelles mesures nationales, comme dans un avion sans pilote dont la trajectoire est fixe. Cette anarchie harmonieuse requiert une situation stable, ce qui n'est pas le cas de la mondialisation rampante et de ses enjeux. Une prise de pouvoir globale est en cours, et nous avons à sortir des rôles qui nous ont été assignés.

La nation permet un pouvoir central fort qui doit être orienté dans un but civilisationnel approuvé par l'ensemble de la population. Tout pouvoir est utile s'il est employé avec justesse et discernement. Les bras de la nation doivent se défaire de leurs chaînes et se débattre face à l'adversité. Nous ne devons pas présenter une Gaule divisée face à l'invasion d'une République romaine. La nation protège. Ses institutions sont démembrées progressivement par ses représentants. La préservation de l'avenir de chacun d'entre nous passe par le sauvetage de la nation. Cela demande une organisation efficace et soudée. Nous ne serons jamais tous d'accord sur le choix d'un chemin unique, mais une action groupée est indispensable. Si aucun mouvement uni n'émerge du brouhaha des aspirations de chacun, le bateau coulera dans les abysses froides de l'Histoire, ou tombera aux mains de pirates plus extrêmes les uns que les autres. Si la loi du plus fort prévaut, celle du nombre fait poids. Les prédateurs sont à l'oeuvre, des meutes rôdent, isolant les brebis égarées, attendant le moindre écart des mouvements de masse. Ils sont organisés, pas nous. Un mouvement sans tête s'apparente à un banc de harengs exposé aux filets et aux prédateurs naturels. Sa défense est limitée et son initiative est nulle.

"Le fait de désigner des maîtres au lieu de voter des lois est une imposture politique. Nous ne sommes pas en démocratie." E. Chouard

Un initiateur, comme Etienne Chouard et sa démocratie par tirage au sort, peut désirer se mettre en retrait, et se fondre dans un mouvement collectif, mais c'est par son initiative personnelle que son message s'est fait entendre. Être un initiateur est aussi ne pas avoir peur de passer pour un rêveur. C'est oser se projeter dans l'avenir. C'est s'essayer à être visionnaire, à s'exprimer publiquement, à faire partie des têtes émergentes pour inciter les autres à émerger, à faire croître un mouvement uni qui ne serait pas décapité à la moindre attaque malveillante. Un rêve n'est pas forcément une idée farfelue, ni une utopie, c'est avant tout une idée, l'aspiration à un idéal qui appelle sa réalisation. Une civilisation est une idée du vivre ensemble, et il ne tient qu'à nous de reconquérir les clés de ce jardin laissé en friche. Les graines sont semées, la pluie arrive, la germination demande une poussée vers le ciel, une sortie du terre-à-terre, une opposition à la gravité, une force de croissance vers un espace à conquérir, un vide à combler pour épanouir sa nature.

J'enjoins surtout le plus grand nombre à se fédérer pour sauver ce qui nous réunit encore, à sauver ce pour quoi nos ancêtres se sont battus. Pour qu'il y ait une chance d'un monde meilleur, il faut lui faire place, lui préparer un terrain fertile. Sauver notre futur, c'est sauver la terre sur laquelle on grandit, c'est sauver notre culture, c'est sauver notre nation ! Sans nation, sans famille, nous sommes la proie de tous les abus, d'intérêts étrangers ne souhaitant que notre asservissement, notre isolement, notre dépendance, notre soumission, voire notre remplacement et notre disparition.


Accroche-toi petit !

Les traîtres à la nation qui nous gouvernent doivent être défaits de leur statut. Différents défis se présentent devant cette issue inévitable. Ils ne pourront être relevés qu'ensemble, unis, et pas sous une fausse bannière opportuniste. La seule manière d'être certain d'oeuvrer sous la bonne bannière est de la confectionner nous-mêmes, avec des personnes aux intérêts communs, à la confiance réciproque. Tout profil politique connu, adoubé par les médias, est à éviter comme la peste. Le paysage politique est une composition trompeuse, confectionnée par des intérêts ploutocratiques, avec des partis aussi variés que démago, aux financements occultes, monopolisant toutes les tendances, associant des gens issus des mêmes écoles et mêmes castes. De gauche ou de droite, la politique menée garde le même cap. Cette horde d'habiles orateurs ne doit plus avoir droit de cité. Chaque homme dressant notre bannière doit être apte à exposer un parcours honnête, avec des personnes fiables répondant de son intégrité. Est-ce si difficile ? Regardez nos dirigeants. La plupart sont des escrocs avec des parcours d'escroc. Ils vendraient leur âme au plus offrant... et ce n'est pas nous. Le peuple se réduit pour eux à du bétail à rassurer avant la tonte. Il n'y a pas d'erreur dans le programme mené. L'erreur vient du crédit que l'on porte à leur parole. Montrez-moi votre famille, montrez-moi vos amis, et je vous dirai qui vous êtes.


T'es plutôt rouge ou bleu ? Brune ou blonde ?

Les dirigeants ne doivent plus être des inconnus élus sur leur bonne parole, sans compte à rendre. Plus personne ne veut entendre un Pujadas encenser la jeunesse d'un Macron "socialiste" made in Rothschild. La télévision ne doit plus servir de tremplin affectif unilatéral entre l'exploitant et son bétail. La publicité mensongère doit cesser.


Unis dans le même poulailler mondialiste ?

Et en raison de tout ceci, la réponse est oui. Nous voulons un principe démocratique effectif, nous voulons exercer un pouvoir sur notre destinée commune, nous voulons présenter à nos enfants un monde meilleur que celui qui nous a été confié. Et cela ne sera jamais le fruit des urnes et des candidats imposés par la finance.

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